Les clubs de jeu de rôle ont joué un rôle essentiel dans l‘histoire et le développement de la communauté rôliste française depuis la fin des années 1970. Ces associations ont permis aux passionnés de se rassembler, de partager leur amour pour le jeu de rôle et de faire découvrir cette activité à un public toujours plus large.
Les pionniers des clubs de jeu de rôle français
Le premier club de jeu de rôle français a vu le jour à l‘automne 1978 à Saint-Rémy-lès-Chevreuse. Rapidement, d’autres clubs ont émergé en région parisienne et dans le milieu estudiantin toulousain. Ces associations pionnières ont œuvré à la diffusion du jeu de rôle en France, en traduisant les premiers jeux anglo-saxons comme Donjons & Dragons, Call of Cthulhu, Runequest ou encore Traveller.
L'âge d'or des clubs de jeu de rôle dans les années 1980 et 1990
Les années 1980 ont marqué un véritable âge d’or pour les clubs de jeu de rôle en France. De nombreuses associations ont vu le jour, rassemblant des centaines de joueurs passionnés. Le magazine Casus Belli, lancé en 1980, est devenu la référence incontournable pour la communauté rôliste française.
Les clubs ont joué un rôle central dans la promotion du jeu de rôle et l‘organisation d’événements marquants. La première convention française a été organisée en 1983 par le club de simulation de l’école d’ingénieurs SupAéro à Toulouse. De nombreux autres rassemblements ont suivi, permettant aux rôlistes de toute la France de se rencontrer et de partager leur passion.
Parmi les événements emblématiques de cette période, on peut citer les Rencontres Internationales de Jeux de Rôle (RIJR) organisées à Dijon à partir de 1987, ou encore le Festival International des Jeux de Cannes, qui a accueilli de nombreux tournois et démonstrations de jeu de rôle dès 1988.
Un soutien précieux face aux critiques
Au milieu des années 1990, le jeu de rôle a fait l’objet d’une stigmatisation médiatique en France, accusé à tort de pousser les joueurs à des comportements dangereux. Les clubs ont alors joué un rôle crucial pour défendre ce loisir et informer le grand public. La création de la Fédération Française de Jeu de Rôle (FFJdR) en 1996 a permis de fédérer les associations et de porter la voix des rôlistes. Grâce à l’engagement des clubs et de la FFJdR, le jeu de rôle a pu surmonter cette période difficile et retrouver une image positive.
Un héritage précieux pour tous les rôlistes à l'ère d'internet
Aujourd’hui encore, les clubs de jeu de rôle restent des acteurs incontournables de la communauté rôliste française. Ils permettent aux joueurs de se retrouver régulièrement pour vivre de nouvelles aventures et font découvrir ce loisir à de nouveaux publics. Ces associations ont su s’adapter à leur époque en exploitant les outils modernes comme Internet et les réseaux sociaux pour communiquer, recruter et fédérer leurs membres. Certains clubs proposent même des parties en ligne, permettant aux rôlistes de jouer à distance.
Mais le cœur de l’activité des clubs de jeu de rôle reste les rencontres en personne, avec de nombreuses conventions organisées tout au long de l’année aux quatre coins de la France. Ces événements rassemblent des centaines, voire des milliers de passionnés pour des parties endiablées, des tournois, des conférences et des moments de convivialité.
De plus en plus de municipalités, conscientes des vertus sociales et créatives du jeu de rôle, soutiennent activement les clubs en leur fournissant des locaux pour la pratique régulière et l’initiation des néophytes. Ce précieux partenariat permet aux associations de se développer et de toucher un public toujours plus large.
En tant que rôliste passionné, je tiens à remercier chaleureusement tous les clubs qui ont jalonné mon parcours, en particulier Les Érudits à Saintes et Khéops à La Rochelle. Ces associations m’ont transmis la passion du jeu de rôle et m’ont permis de vivre des moments inoubliables.
Merci à tous les bénévoles qui font vivre ces clubs, s’adaptent aux nouveaux outils et perpétuent l’héritage des pionniers du jeu de rôle en France !
Malheureusement il y a eu quelques dérives, certains clubs de JDR ce sont un peu « enfermés » et sont devenus peu ouvert et peu tolérant. On peut lire de temps à autre des témoignages pas super sur certains clubs.
J’ai eu une expérience également désagréable : quand j’étais jeune, avec des amis on avait créé une association de JDR, aidé par la ludothèque et la mairie. En passant dans le journal local, on s’est attiré les foudres du 1er club de JDR de notre ville et qui nous a un peu rentrés dans le lard ! Pas très sympa et clairement fermé.
Heureusement ce n’est pas la majorité !
Ce qui est intéressant, c’est qu’avec l’ère du JDR numérique, les clubs se sont digitalisés sur des serveurs Discord. Il y en a beaucoup avec de nombreux membres, mais souvent avec une pénurie de MJ ^^