Rotting Christ, invite nos joueurs à se lancer dans la gigue endiablée, constituer un groupe de métal, ce lancer dans une quête épique au succès. On est sur un mélange des genres combinant l’univers du Metal, et guitare héro…
Rotting Christ est un jeu de rôle avant tout, il se joue avec un plateau, quatre dés 6 et tokens (ou médiators). Les scénarios tournent autour des duels musicaux, mais rassurez-vous le système de jeu est prévu pour résoudre les actions en dehors de la musique.
Interview de Batro Noban auteur de Rotting Christ
Batro Noban après quelques années en autoédition (Space sword, Planète Hurlante, Mantra,…) tu as fondé Batro’Games et rejoins le collectif Book In Game avec Deadcrows et Raise Dead. Aujourd’hui tu es aux manettes pour lancer un nouvel ovni rôlistique : Rotting Christ. Tu piques notre curiosité, on a quelques questions pour toi …
Allez on attaque classique… Comment est né le projet Rotting Christ ?
Batro : l’idée était de faire un Guitar Hero en JdR et de trouver un système de règles qui soit vraiment musical.
Rotting Christ utilise des règles qui te demandent de passer de la vraie musique durant un duel entre PJ, ça sert de chrono, et tu poses des notes sur une partition !
Les règles originales (Maestro) ont été conçues par Artho : Artho est un rôliste qui avait, heureuse coïncidence, la même idée de JdR musical que moi. On a donc uni nos forces !
On dit pas “tiens, ce jeu il est metal !” et on présente un univers dark derrière, mais avec des règles vues et revues, qui n’ont rien de rock’n roll. On va jusqu’au bout de la logique.
L’inspiration au-delà du métal c’est Tenacious d the pick of destiny, le film des blues brothers et Wayne Worlds 2 ?
Batro : Oui, carrément ! Rotting Christ focalise sur les duels musicaux : on ne combat pas avec des épées et on ne négocie pas avec des arguments, on le fait avec des compositions ! L’univers entier est fait de musique.
Le projet est à la frontière du jeu de rôles du jeu de plateau avec un game design à la guitare Hero… Donc, la question qui tue pourquoi Rotting Christ c’est du jeu de rôle ?
Batro : le plateau est utilisé pour les duels entre musiciens. Tout le reste de la partie, c’est du jeu de rôle classique. Et même durant un duel, les joueurs interprètent leurs notes : “Je pose une note de Feu car j’enflamme le public avec un putain de solo !”. Ce n’est pas un jeu de plateau. Sinon ça n’aurait aucun intérêt.
Un groupe de métal n’est rien sans ces fans, sans les roadies, des éléments du design pour les prendre en compte ?
Batro : il y a des règles pour que de nouveaux musiciens PNJ rejoignent ton groupe. Nous proposerons des règles pour les roadies dans d’éventuels suppléments.
Il faut avoir un groupe de rôlistes mélomane pour pouvoir jouer ?
Batro : Non, les règles sont faites exprès pour que les non-musiciens puissent jouer. Pas besoin de connaître quoi que ce soit en musique.
Pourquoi focaliser le jeu sur le nom d’un seul groupe de Metal ?
Batro : alors déjà le jeu est utilisable et customisable à n’importe quel style de metal et n’importe quel groupe de metal ou de rock.
Développer le jeu en utilisant les albums d’un vrai groupe, cela fait partie du défi et d’une recherche d’authenticité. Nous sommes même allés jouer avec l’équipe du label, Season of Mist et rencontré le groupe. C’est un jeu qui te ment pas sur la marchandise : c’est metal, jusqu’au bout !
Est-ce qu’il est recommandé que le MJ annonce les règles en Chant Growl ?
Batro : ahah, je déconseille, il va perdre sa voix ! Par contre y’a une technique accessible aux joueurs qui leur offre trois notes d’un coup s’ils hurlent ensemble “Gloire à Satan !”.
En dehors de Rotting Christ, tu es extrêmement prolifique en projets et en collaborations, tu dors parfois ?
Batro : oui, je gère bien mon temps, donc ça roule. La vie serait ennuyeuse à mourir, sinon, mmh ?
Une campagne pour R.C. dans les cartons ou en projet ?
Batro : YES, on a une petite campagne déjà écrite par Henri Clerc et Artho. Elle est proposée avec la souscription. L’idée est d’explorer les Enfers, rencontrer des divinités grecques (le groupe est grec) et vaincre le messie pourrissant avec des notes !
Pourquoi c’est important pour toi d’expérimenter, d’élargir l’horizon du jeu de rôle ?
Batro : essayer de nouvelles expériences, c’est important. C’est tout aussi important de jouer à Donjons & Dragons qu’à Sombre, tu vois ? Mais si tu passes ta vie à copier Donjons & Dragons, c’est la mort absolue de la créativité, enfin c’est mon avis.
Quelques anecdotes de partie de test à nous partager ?
Batro : Artho et un ami à lui ont customisé une guitare qui lui sert d’écran et de plateau de jeu pour les démos, c’est vraiiiment classe.
Ah, et à la convention Octogônes, on entendait régulièrement “Gloire à Satan !” dans la salle JdR. Ça fait du bien : la diabolisation du JdR est enfin de retour après la retraite de Mireille Dumas.
Un mot de la fin, un hurlement Metal pour finir l’interview ?
Batro : NON SERVIAM !
Rotting Christ est en souscription jusqu’au 6 décembre de cette année. Le projet peut dérouter les « traditionalistes » du jeu de rôles autant qu’il peut séduire les amateurs de guitare héro !
PS: retrouvez toutes nos interview JDR dans la nouvelle rubrique dédiée.
Metalleux dans l’âme et écoutant du métal depuis plus de 40 ans, je dois dire que j’étais intéressé. Puis j’ai lu la proposition et j’ai jamais rien vu d’aussi pénible, hypocrite et limite en termes de marketing. Ça prend vraiment les metalleux pour des idiots et des brutes, sans rien d’un peu élégant ou profond, juste du : « oh, c’est brute (en fait beauf) ça donc ça va plaire aux metalleux. »
Bref, j’attends de voir, mais comme ça Raoul est plus métal que Rotting Christ.
Je suis intéressé par le système de jeu. Une campagne en mode Pick of Destiny peut être épique…
Ou un hack K-pop pour me prendre une pluie de dé sur le paravent ^^