Un personnage de jeu de rôles, c’est un compagnon qui au-delà d’être un double rêvé/déformé/décalé de vous-même, donne de la nourriture pour le scénariste/MJ qui plantera le décor de vos soirées.
Chaque jeu de rôles aide à la création statistique et chiffré des personnages. Cependant, il est rare que l’on vous remette les clés, pour en faire un élément qui donne envie aux autres joueurs d’en connaitre l’histoire ou même d’en suivre la trajectoire.
Quelques astuces pour incarner un PJ avec du relief et qui donnera envie de le connaitre plus avant...
1 - Décrire en une ligne l'impression qu'il donne quand on le rencontre.
Au-delà de l’aspect vestimentaire et du score chiffré que tout jeu de rôles nous fait écrire sur nos feuilles. Comment le personnage est-il perçu? Est-ce un choix conscient ou un laissé allez naturel ?
Y a-t-il chez celui qui le regarde un dégout immédiat ou au contraire facilement un échange de sourire ? Ou alors est-il si gris, si insipide qu’on l’oubli après quelques pas ?
Sa démarche est-elle assurée ? Décontractée ? Endimanché ? Sexy ?
2 - Faire de son plus grand défaut une histoire qui hante le personnage.
Les personnages qui marquent dans les histoires du XXIe siècle sont rarement les parangons de vertu monolithiques. Les héroïnes/héros aux dents blanches ne font plus recette ni dans les BDs, films, series, livres, il en va de même autour d’une table de jeu de rôles.
On aime détester des personnages pour/par leurs défauts qui les rendent humains, les font sembler plus accessibles, plus « nous » en fait.
Jouez la carte imperfection à fond, si votre personnage est parieur, misez jusqu’à votre dernier soulier ! Faites que son défaut se remarque, qu’il devienne proverbiale. Évidemment, le joueur ou la joueuse n’est pas son PERSONNAGE, lui aussi peut rire de la situation. Les défauts des PJs sont des moteurs à spin off ou à histoire secondaire sans fin. Si les autres PJs connaissent et comprennent que vous jouez ce défaut à fond, ils voudront d’autres scènes sur celui-ci.
3 - Écrivez les 3 punchlines ou éléments de langage du personnage .
On a tous des paternes, des tics du langages, des expressions que l’on aime à répéter ou qu’on ressort systématiquement. Les personnages de fictions sont souvent identifiables par des accroches de phrases ou un phrasé particulier.
En jeu de rôles, certains peuvent tenir un accent de longues heures. C’est efficace, mais terriblement fatigant… À la place (ou en plus à vous de voir) vous pouvez marquer sur votre feuilles trois expressions fortes qui définissent le personnage et qu’il ne manque pas de placer à la première occasion. Pensez à vos personnages préféré de Kaamelott, par exemple, ils sont tous identifiables à leur manière de parler ou le choix d’expression qu’ils emploient…
4 - Définir une trajectoire familiale.
La famille, c’est ce qui définit le plus notre façon de se comporter en société. Dans les JDR classique (donj’, Warhammer,…) les PJs ont une forte propension à être né dans un choux magique, à être des coquilles vide.
C’est un tort, qu’il faut corriger pour étayer le relief du personnage. Plus le nombre de relations passées du personnage augmente, meilleures sont les opportunités offerte de se positionner dans un héritage de pensée ou une rébellion.
Définissez, si sa famille était aisé ou non, qui étaient sa mère et son père. Trouvez un souvenir marquant de l’enfance (la cave obscure de bruce wayne en est un bon exemple…), un plat familiale, un hobby, une région d’origine, des sœurs ou des frères, un cousin belliqueux…
5 - Son dernier événement marquant.
En quelques mots inventez une histoire impliquant le personnage, il y pense quand le groupe fait une halte. Peut-être au coin du feu en touchera t’il un mot aux autres personnages. On ne forme pas une bande d’aventurier en restant de parfait inconnus. En tout cas pas le genre de bande qui se sauve d’un danger mortel pour le vague espoir d’un trésor oublié… Les liens que les PJS établiront dans les moments de calme, les confessions sur leurs passés respectifs aideront à créer la cohésion autour de la table.
L’amitié du groupe crée en parallèle de l’histoire principale, l’envie de revenir à la prochaine séance pour en découvrir plus sur les autres personnages…