Pour poursuivre la visite du salon de la BD d’Angoulême 2015 de la contre-culture indépendante, l’univers des fanzines et du hors-piste éditorial dans l’underground Angoumoisin !
Loin des stands majeurs la créativité débridée
Le salon de la BD c’est beaucoup d’énormes structures éditoriales qui nous proposent des produits dans nos attentes. Ici on va faire un peu de hors piste et partir pour l’underdeep du salon.
Dans la bulle New York près de l’Hôtel de ville, on trouve et cette année ne fait pas exception les petits éditeurs de pays étrangers (Mexique, Allemagne, Suède, Norvège, …), des boites à tirage confidentiel qui jouent de contre culture et d’impertinence.
On y trouve de tout : du beau, du laid, du choquant et des bulles de rêve aussi. Les formats sont dans le même genre, les Bds ne sont plus structurées dans nos habitudes. Le truc vraiment pas mal c’est que sous ce chapiteau il y a très peu de file, les auteurs sont assez libres et discutent en nous faisant des dédicaces. Une vrai proximité avec le lecteur et un intérêt pour notre regard attentif sur leur travail.
Puis vient la section fanzina avec ses auteurs en devenir plein de rêves, frais et sans complexes. Les auteurs y sont de tous poils, du Punk à chien dessinateur jusqu’au jeune rêveur qui s’autoproduit pour percer en passant par la bande de potes qui s’est lancé dans un Kickstarter pour se financer.
Sortant parfois du support BD, c’est aussi une explosion d’art graphique dont la palette change tous les trois mètres.
Au milieu de ces univers qui cohabitent de manière improbable, conférences et démonstrations de dessin en direct sur écran géant se succèdent et seulement une poignée d’élus auront une place assise. J’ai assisté par exemple au dessin en direct du caricaturiste Joakim Pirinen qui nous apportait son regard caustique sur les récents événements.
Difficile d’être partout mais des rencontres comme celles du dessin en direct, des conférences, des remises de prix : il y en a quasi toutes les heures et c’est plutôt cool. Visiblement les dessinateurs ont massivement répondu à l’invitation du salon de la BD.
Loin des bulles éphémère du festival
C’est les jambes lourdes après des heures de marche dans cette ancienne forteresse médiévale perchée sur la plus haute coline des environs que je quitte les pavillons montés pour le festival.
Au pied de la ville reste encore à découvrir la Cité Internationale de la Bande Dessinée et de l’Image, un magnifique bâtiment de verre avec des expositions toute l’année et sa bibliothèque comportant toutes les BDs parues en France en consultation libre. Et le pavillon Jeunesse avec une expo grande classe sur Charlie Hebdo depuis sa création à nos jours et l’exposition du concours des scolaires.
Au Centre de la bande-dessinée, on retrouve une exposition du Mangaka Jirô Taniguchi : l’homme qui rêve, belle expo mais perso les dessins me parlaient pas des masses.
Au pavillon Jeunesse, c’est avec nostalgie que je suis passé voir le concours des scolaires en me rappelant qu’il y a plus de 20 ans c’était moi affiché sur le mur (moment émotion fini, rangez les mouchoirs). C’est fun, c’est frais, y a du prometteur dans ce concours.
Et pour finir mon tour du jour l’expo Charlie qui est dans l’esprit de Charlie, un regard caustique et sans concession pour les travers du monde qui déraille dès qu’on le laisse sans barrières…
Une bonne journée s’achève, la nuit tombe sur Angoulême, les cocktails privés financés par les éditeurs s’annoncent de partout dans la boite mail… Mais j’ai un sac plein de BD à lire ce soir donc … Ciao @2M1 Angoulême !
Revenez demain pour la conclusion de cette saison 1 du Salon de la BD d’Angoulême et nos coups de coeur !
Ps : Une galerie en vrac des photos prises dans la journée.
Laisser un commentaire / une idée / compléter...