Pourquoi ô grand pourquoi tant de monde aime la série Black Mirror, ça me dépasse totalement. Oui, y a des idées et c’est à peu près bien tourné, mais je hais (et j’emploie rarement ce terme, mes potes vous diraient que je suis plutôt bon public !!!) donc je hais cette vision 100% négative de la technologie et du futur en général. Bon ça je pourrais vous en parler des heures (j’avoue que j’en ai regardé genre 6 épisodes histoire d’essayer de comprendre pourquoi c’était un succès mais bon j’ai pas tout vu) mais dans l’absolu, chacun son avis, y a pas d’intérêt à troller Black Mirror.
L’avènement du film interactif avec Bandersnatch ?
Mais là !!! Avec ce « film interactif » appelé Black Mirror : Bandersnatch tout récemment sorti sur Netflix et signé Netflix, ils m’ont vraiment fait passer en mode BERSERKER !
La photo ci-dessus que j’ai prise d’un bout de bibliothèque chez nous est là pour vous montrer que les livres dont vous êtes le héros, ça représente une grosse partie de ma jeunesse (et encore, y a une rangée derrière et une étagère dessous pleine). L’idée de pouvoir influer sur la narration d’un récit n’est donc pas neuve mais elle reste irrésistible pour une imaginative comme moi. Selon le degré de qualité du livre choisi, on avait un récit haletant dans lequel on avait vraiment un rôle à jouer, avec relativement peu d’impasses et quand on mourrait c’était en général pour de bonnes raisons (oui de temps en temps c’était un peu arbitraire genre fallait prendre à l’Est au lieu de l’Ouest et pas d’indice pour trouver, mais c’était rare !). Donc derrière ces bouquins, y avait (d’ailleurs je crois qu’il y a toujours) des écrivains assez géniaux qui faisaient des grands arbres de décisions bien complexes et composaient les petits paragraphes numérotés.
D’ailleurs, petite anecdote, dès que j’ai vu qu’on pouvait créer de petites applications pour Alexa (enceinte connectée + assistant d’Amazon), la première chose que j’ai testée c’est de créer un livre audio dont vous êtes le héros, c’est vous dire à quel point j’aime ce procédé !!! Bon ça prend du temps et quand elle lit ce que j’écris, on dirait une neurasthénique en train de vous réciter le botin mais ça fonctionne ! 🙂
Et donc me voici un samedi soir avec mon tendre époux sur le canapé et on lance Bandersnatch sur Netflix avec l’espoir de gosses de 12 ans devant leur 1er tome de la série « Défis fantastiques »… Rapidement, on trouve que l’intégration technique des choix est réussie, que les filtres caméra, les tenues et le décor 1984 est plutôt chouette (née en 83, je peux pas dire que j’ai tout à fait connu mais j’ai quand même tapé des lignes de basic sur un TO8, possédé un walkman, eu la cassette audio d’Eurythmics donc bon j’ai des notions). Jusqu’ici tout va bien !
Pourquoi on a détesté Black Mirror Bandersnatch sur Netflix
Et puis première impasse débilissime quand on fait un choix au niveau de où coder son jeu vidéo, dans l’entreprise ou tout seul chez nous, bon no spoil donc on ne vous dit pas laquelle mais si vous prenez la mauvaise solution l’histoire va vite s’arrêter pour une raison débile, frustrante, injustifiée et vous reproposer de faire le choix inverse…. première douche froide.
Et de là, même en jouant le jeu et en essayant de pas faire n’importe quoi (genre dire non à la drogue etc. parce que oui bien sûr, les méchants codeurs de jeux vidéo sont forcément parano à cause des joints et des poppers qu’ils s’enfilent à longueur de journée…. et ils ont tous de grosses casseroles psychologiques et vont voir un psy……. je hais littéralement les gens qui écrivent Black Mirror), vous arriverez forcément à des impasses gores où vous finirez par découper votre père en morceaux….
Ah oui, je passe rapidement sur la terrible limitation intellectuelle induite dans le scénario : mon Dieu, la glyphe que l’auteur voit partout est le symbole d’un arbre de décisions à….. 2 BRANCHES !!! Wow, trop dur…. et pendant tout le film, il n’y aura d’ailleurs que 2 choix possibles à chaque fois… vous savez qu’on est plus vraiment limités à 48Ko en mémoire aujourd’hui ? On aurait pu imaginer de multiples choix dont certains auraient déclenché des récits courts et d’autres longs et qui se seraient rejoints ailleurs dans d’autres parties de l’arbre mais bon je crois qu’un petit dessin en dit plus long sur la vision des créateurs de Bandersnatch :
Il n’y a pas de mots pour décrire la stupidité de ce scénario, le manque d’implication des acteurs/personnages sur la durée et l’absence totale d’intensité dans les choix effectués ainsi que la misérable fin (et ce pathétique « anhan… ça va recommencer…. »).
L’espoir d’un cinéma interactif qui ressemble à quelque chose ?
Pourtant !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Ce procédé du film interactif est tout bonnement génial (tout comme le pouvoir de dresser Alexa à me raconter des histoires sans fin !!!! dédicace !).
Par pitié, que quelqu’un se mette à écrire de vraies histoires interactives en streaming (je me souviens qu’ils l’avaient fait il y a des années sur Youtube pour une pub pour du Tipex, on pouvait effacer un verbe et le remplacer pour décider de la suite de la pub, c’était déjà bluffant et super marrant). Bien sûr que c’est un travail colossal pour filmer de très nombreuses alternatives mais bon, si des mecs peuvent passer 10 ans sur la série TBBT, on peut peut-être mettre une équipe pour nous faire un film mythique interactif qui restera dans l’histoire du cinéma, non ???
Viv Samo très en colère
et Fletcher qui plussoie et a lui carrément dormi 20 minutes pendant le film « interactif » Bandersnatch
Bonjour,
Je découvre seulement cette critique et je me permet d’ajouter un grain de sel à ton propos. J’ai eu la même réaction que toi lorsque je l’ai regardé pour la première fois. Netflix vendait un épisode interactif et d’interactif, c’est pas vu grand chose et surtout, ça se terminait soit en queue de poisson, soit sur une fin après 20 minutes de scènes plus ou moins complète. Une grosse déception… mais j’ai retenté, en oubliant que je voulais jouer à un LDVEH.
Et en fait, ce n’est pas un LDVEH, du tout… Le « joueur » ne dirige rien, il est un personnage de l’épisode et là, on se dit, mais c’est carrément bon et original comme idée. On passe du temps à faire faire des choses invraisemblables, étranges, dérangeantes et on observe la réaction de Stephen qui tente même à un moment de communiquer avec nous !
Si tu as l’occasion regarde à nouveau l’épisode.
A bientôt peut-être.
Bandersnatch a visiblement beaucoup plus, il faudra un deuxième visionnage, d’autres choix pour me faire une nouvelle idée sur la question.