100 milliards d’immortels est une bd publiée sous le format comics en financement participatif. On y plonge dans un univers SF teinté de roman noir. Stéphane De Caneva le dessinateur de ce génial ovni nous avait déjà régalé avec MétropoliS et dans Sept Clones chez Delcourt. Il s’est prêté à nos questions …
100 milliards d’immortels le pitch :
L’histoire se déroule dans un monde bouleversé par un événement survenu un siècle plus tôt : en une nuit, tous les morts de l’histoire de l’humanité sont mystérieusement réapparus sur Terre. Et depuis cette date, plus personne n’est passé de vie à trépas. Dans ce monde étrange où Jésus Christ peut désormais croiser Gengis Khan, nous allons suivre Holt Lahtam, un « récupérateur d’auras » bas de gamme qui va être impliqué dans une affaire qui le dépasse, une affaire mettant en jeu l’avenir de 100 milliards d’immortels.
Le projet est actuellement dans la phase de financement participatif et c’est un carton plein! Il reste 20 jours et déjà la campagne est un succès avec 238% de financement. Chez Geek-powa on a sauté sur le crowdfunding et on vous recommande d’en faire autant à cette adresse! Le coté rétro-futur bien décalé du scénario et la patte graphique originale, comment résister ?
L’interview de Stéphane De Caneva:
Comment est né le projet 100 Milliards d’immortels ?
J’ai écrit la première version de cette histoire il y a 5 ans. A l’origine, je l’envisageais comme un cadre qui me servirait à explorer les possibilités offertes par la BD numérique. Pour diverses raisons, je n’ai pas pu développer cette première version mais je suis régulièrement revenu sur le pitch de base. J’ai ébauché plusieurs histoires à partir de ce point de départ. L’une d’entre elles a fini par se concrétiser l’an dernier, tout d’abord sous la forme d’un webcomic, pour ensuite devenir une BD papier financée par une campagne de crowdfunding.
Comment voyez-vous du point de vue de l’auteur de bd l’arrivée du crowdfunding ?
Comme un moyen supplémentaire de donner vie à des projets. Je suis assez hostile à la méthode quand il s’agit seulement de supprimer la prise de risque d’un gros éditeur, mais pour des démarches plus indépendantes, il s’agit d’une alternative intéressante. En tant qu’auteur, cela change énormément de choses, tant dans le rapport au livre que dans le rapport au lecteur.
De quelle manière utilisez-vous les réseaux sociaux et que vous apportent-ils ?
Dans la mesure du possible, j’essaie de communiquer de manière spécifique sur chaque réseau social. J’essaie de comprendre chaque plate-forme pour l’utiliser au mieux. En ce qui me concerne, leur apport concerne essentiellement les interactions avec les lecteurs et d’autres artistes.
Des dédicaces en live dans des conventions ou des salon en vu ?
Je participerai à quelques festivals cet été en commençant par le festival d’Amiens début Juin.
Quels sont vos autres projets en ce moment et vos envies pour l’avenir ?
Mon plus gros projet à court terme est l’ultime tome de Metropolis, qui sortira en librairie début 2017. Il y aura aussi les numéros 3 et 4 de « 100 milliards d’immortels » qui sont prévus pour le dernier trimestre 2016..
Au moment ou on vous poses ces questions le financement du projet à dépassé les 225%, vous vous attendiez à un tel succès ?
Pour être tout à fait honnête, absolument pas. Je ne savais pas du tout à quoi m’attendre lorsque j’ai lancé la campagne, notamment en ce qui concerne le format proche du comics US. C’est d’ailleurs pour cela que j’avais choisi une durée relativement longue, dans la crainte d’avoir du mal à atteindre les 100%. Je suis sincèrement très heureux et touché que le projet ait pu intéresser tant de lecteurs.
Coté inspiration pouvez-vous citer un livre, une BD, un film et une musique dont l’univers de 100 Milliards d’immortels s’inspire ?
J’ai deux grosses influences sur ce projet, l’une littéraire et l’autre cinématographique, mais les révéler maintenant déflorerait la suite de l’histoire. Je me contenterai donc de dire, de manière plus générale, que je suis très inspiré par le film noir, les pulps et les vieux comics.
Quand vous écrivez, à quel public vous adressez-vous en tant qu’auteur ?
J’écris tout simplement des histoires que j’aimerai lire. C’est aussi mon principal critère de sélection lorsque je suis uniquement dessinateur.
Quelques extraits de 100 milliards d’immortels
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